show me how you play (priella)

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PRIELLA

Tu rentrais chez toi après une longue journée de cours. T'avais décidé de te mettre à travailler, il fallait que t'aies ton année. Tu voulais pas risquer de la rater. Parce que si tu devais reprendre le mannequinat, tu voulais pas quitter l'université sans avoir aucun diplômes. D'ailleurs, tu savais même pas ce que t'allais faire. Continuer tes études ou sacrifier encore ta vie pour retrouver une relation normale avec ta mère.. T'étais pas de très bonne humeur, en tout cas. Arrivée chez toi, tu remarquas que t'étais seule. Tu te souvenais que Maria avait prévu de sortir Tamsin, et ça t'arrangeais. Tu pris ton téléphone pour envoyer un message à Priam. Ça faisait longtemps qu'il n'était pas venu passer la nuit avec toi. Depuis que Tamsin avait débarqué, t'étais rarement seule. Et t'aimais pas l'idée de voir tes colocataires discuter tranquillement dans la cuisine avec Priam, encore à moitié nu. T'espérais que peut être, ce soir, il viendrait te voir. De toute manière, c'était toujours le premier à qui tu pensais quand t'étais en manque d'amour. Maria savait que tu voyais Priam de temps en temps. Elle se doutait bien qu'il avait déjà passé la nuit plusieurs fois dans ton lit, mais tu ne lui avais jamais dit de vive voix. La seule chose que tu lui avais assuré, c'était que t'avais aucun sentiments pour lui. C'était un.. ami. De toute manière, niveau sentimental, vous étiez tout les deux des handicapés, avec chacun vos problèmes de vos côtés. Tu t'insallais devant la télé avec un plaid, et un paquet de chips. T'avais aucune envie de cuisiner quelque chose, et pas le courage d'attendre qu'on te livre une pizza. Tu grimaçais de douleur ; la plaie d'où on t'avais tiré dessus était presque entièrement refermée, mais t'avais encore un peu mal parfois. Le problème c'est que tu voulais pas finir accros aux anti douleur, alors t'essayais de pas y penser. De toute manière t'en avais plus tellement besoin, c'était presque guérit. Tu te concentrais plutôt sur la télé, et finit par t'endormir comme une loque sur le canapé. Tu fus réveillée quelques instants plus tard par le bruit de quelqu'un qui frappait à ta porte. Rapidement, tu te levais pour aller ouvrir. « Priam ! » Tu lui souris, lui faisant signe d'entrer. T'étais pas à ton avantage, mais peu importe. Il t'avait sûrement déjà vu dans un pire état.

@E. Priam Lazaridis

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PRIELLA

Un message. Il te suffisait d’un message. Simple et direct. Sous une allusion d’excuse en lien avec la musique. Un cours de guitare improvisé. Un sous-entendu compris. Il ne t’en fallait pas plus. Pas plus pour te mettre sur tes deux jambes, enfourcher ta moto en direction d’Ella. C’était un rituel, une habitude. Une habitude qui datait un peu, ces derniers temps. Après, ce n’était pas comme si elle était la seule et unique à combler tes besoins. Non. Alors là, non. Mais tu dis pas, avec Ella, c’est… Différent ? Enfin, faut pas se faire d’illusions, il n’y a rien de plus qu’une attirance physique, une bonne entente et un plaisir partagé. Pas de sentiment, pas d’ambiguité malsaine d’un qui espère plus que l’autre. Les choses sont claires et précises. Pas de prise de tête, que du bon temps passé ensemble. Tu l’aimes bien parce que vous êtes un peu pareil. Tu l’aimes bien parce que vous avez eu cette connexion pour la musique que tu n’as pas avec beaucoup de gens, mais c’est tout. Et ça te plait. Alors oui, sans hésitation, comme tu avais ta soirée, voire ta nuit, de libre, tu avais répondu rapidement au message qu’elle t’avait envoyé. Tu en avais pas fait des tonnes, tu n’avais pas sorti le grand jeu du séducteur. Tu t’étais préparé bien simplement parce que tu savais que tu n’avais pas besoin de la charmer. En vrai, vous êtes seulement deux bons potes qui couchent ensemble. Le bon vieux « friends with benefits » à la mode de votre génération. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, tu es devant chez elle, devant sa porte. Tu frappes quelques coups. Tu as ce sourire en coin parce que tu sais que tu vas passer une belle soirée. Sourire amusé et yeux brillants. C’est  toutefois une Ella bien fatiguée qui t’ouvre le porte. Une Ella qui scande ton nom pour te saluer. Tu la suis à l’intérieur. Tu n’as pas perdu ton sourire, même si un instant, tu as froncé les sourcils à la vue de la demoiselle. Elle ne semble pas en super forme. « Moi qui s’attendais à la fête du siècle dans ton appartement… Finalement, ce sera un vrai cours de guitare ce soir ? » Guitare que tu as amené, comme toujours, même si ce n’était pas pour ça que vous vous voyez. Pour le principe, pour le blague. Bien sûr, tu as dis ça pour la taquiner un peu. Une façon comme une autre de dire : j’ai bien vu que tu n’allais pas, qu’est-ce qui se passe ? T’es con, mais pas débile. Et malgré tout, ça ne t’empêche pas de la trouver belle, même désirable. Si tu n’avais pas une quelconque estime pour elle, que tu étais simplement là pour coucher avec elle, tu ne t’inquièterais pas de son état comme tu le fais présentement. « Dure journée ? »

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PRIELLA

Priam entra et tu refermais la porte derrière lui. Il sembla surpris de te voir encore à moitié endormi, mais trouva un moyen plus subtile de te faire la remarque. « Moi qui s’attendais à la fête du siècle dans ton appartement… Finalement, ce sera un vrai cours de guitare ce soir ? » Tu souris en voyant que comme d'habitude, il avait vraiment emmener sa guitare. Puis tu hochais la tête de gauche à droite en souriant. Bien sûr que non, tu ne l'avais pas appelé pour un cours de guitare. Il savait très bien ceux pourquoi il était là. De toute manière, vous ne vous appeliez jamais sans arrière pensée. Ou très rarement. Et ce soir là ne ferait pas exception à la règle. « Dure journée ? » Ça te faisais toujours bizarre de voir quelqu'un s'inquiéter pour toi. C'était toujours toi qui t'inquiétais pour les gens, d'habitude. T'aimais pas spécialement qu'on s'intéresse à toi. T'étais plutôt du genre à aider les autres. Surtout en ce moment. « On peut dire ça. C'est bien pour ça que j'ai besoin de me détendre, tu vois. » Tu souris en coin. C'était un genre de jeu entre vous de vous cacher derrières milles allusions. Une habitude qui était là depuis la première fois où vous aviez couché ensembles. Parce qu'au départ il n'y avait que la musique. C'était parti de là. Et pour tout le monde, c'était la seule raison qui vous poussait à vous voir. Tu pris une grande respiration. Tu ne voulais pas t'étaler sur tes problèmes. Non pas que tu ne voulais pas que Priam soit au courant ; t'avais simplement pas envie d'en parler tout de suite. De toute manière il allait voir ta blessure, et allait te poser des questions. T'avais pas dit à tout le monde pour ton "acciden"t, tu préférais garder ça pour toi. Surtout que tu savais même pas vraiment toi même pourquoi un inconnu t'avais tiré dessus. Mais même si t'avais rien à lui cacher, tu ne voulais pas plomber l'ambiance. Tu l'avais pas appelé pour lui raconter ta vie. C'était pas un psychologue. Tu te dirigeais vers le bar et sorti une bouteille de champagne du réfrigérateur. Tu regardais Priam en souriant. « J'te sers à boire ? » C'était bien une habitude de fille qui avait toujours grandis dans le luxe que d'avoir toujours au moins une bouteille de champagne au frais. Les autres avaient surtout des bières.

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PRIELLA

C’était comme entrer chez un pote. Tu connais les lieux, tu es à l’aise, un peu dans ton environnement. Tu es venu plus d’une fois, toujours avec la même motivation en tête. Sauf peut-être la première fois. Cette première fois qui n’avait que pour but de jouer de la musique, aussi sage soit la véritable raison. Sagesse qui est rapidement disparue, laissant place à une toute autre connexion. Connexion que vous perpétuez par des rendez-vous imprévus, comme ce soir. Tu as toujours ce sourire aux lèvres. Le sourire du mec qui a déjà hâte que les choses sérieuses commencent. Pourquoi ça serait autrement ? Tu sais pourquoi tu es là, elle le sait aussi -elle le veut surtout, puisque que l’invitation vient d’elle- alors, ouais, tu souris grandement sans que cela ne soit déplacé. Tu t’es tout de même surpris à lui demander si ça allait. Parce qu’en quelque part, dans l’ambiguité de votre relation, se cache tout de même une certaine amitié. Pas celle que l’on entend, habituellement, mais une amitié tout de même. Et sa réponse te fait d’autant plus sourire. « Je suis là pour ça ! » C’est tout ce qu’il y avait à répondre. Pas besoin de chercher plus loin, c’est tout à fait cela. Tu n’en demandes pas plus. Parce que, clairement, elle n’a pas envie d’en parler. Et que ça ne te dérange pas plus que cela. Tu n’es pas vraiment le mec qui sait réconforter les gens. Tu n’es pas de bons conseils non plus. Tu ne pourrais pas l’aider dans tous les cas. Alors tu feras la seule chose qu’elle te demande de faire : la détendre. Ça tu sais faire. Et, sans modestie, tu sais bien faire. Tu es resté un instant dans l’entrée. Tu as déposé ta guitare dans un coin avant de la suivre jusqu’au bar. « Champagne, rien de moins ? Tu essaies de m’acheter pour que je prenne bien soin de toi, c'est ça ? Allez, je ne dis pas non. » Allusion à tout ce que tu pourras lui faire plus tard. Tu es sans gêne. Depuis le temps… Tu t’es approché d’elle même. Tu te positionnes dans son dos, alors qu’elle vous sert chacun un verre. Tu as déjà envie de t’amuser, de l'avoir près de toi. Tu glisses tes mains à ses épaules, doucement. Tu montes dans un frôlement à sa nuque que tu masses délicatement. Tu te penches à son oreille pour murmurer quelques mots. « C’est vrai que tu es tendue. T’inquiète, je saurai m’occuper de toi. » Tu déposes rapidement tes lèvres à son cou avant de t’éloigner pour aller dans la salon et l’attendre sur le canapé. Les bases sont mises. Le mieux reste à venir.