is a hazy shade of winter (BRAXTENLESBOGOSS)

La neige. Quel enfant n’a pas envie de se vautrer dedans, devenir blanc. Plus que de nature. L’ange, les bonshommes de neige. C’est tout ce que rêve un gosse, le lendemain de gros flocons qui tombent en rafales, sur le sol de chez lui de sa ville. Un manteau de poudreuse blanche qui a recouvert le quartier, la ville, le côté entier des USA. Comment tu ne pourrais pas être complètement hystérique à l’idée de te balader, combinaison de ski sur le dos, les pieds dans le sol blanc. Les pieds enfoncés sans ne plus pouvoirs les voir. Tu es un gamin. Le véritable gosse qui hurle à la vue de quelques flocons de neige, qui hurle à l’idée de faire de la luge dans les rues de-new-york. Tu enfiles rapidement des fringues, chauds, épais. Ce qu’il faut pour brave la neige. Braver le froid, ces vagues de gels qui ont peuplé les recoins de la ville. Tu l’attends. Elle. Petite tête blonde. Petite chose fragile à la mémoire en vrac. Braxton. T’a, Braxton. Pas n’importe laquelle non, cette petite boule d’énergie capable de te faire rire sans rien faire. Une véritable tornade partout où elle passe, retournant les pensées. La belle gonzesse se ramène. Ses jambes élancées, ses yeux si parfaits. Crinière dorée, toujours aussi bien coiffée sans beaucoup d’efforts. Elle est belle, Braxton. T’es pas indifférent, non. Elle pourrait même facilement te faire craquer, cette petite chose. Elle reste ton amie. Une amie. Jorden. Tu n’es pas ce genre de personne. Ce genre de type à tenter de ramener ses amies dans son lit. Tirer son coup vite fait bien fait, le temps d’une soirée. Un petit soir. Non. Tu n’es pas comme ça. Tu lui mates le cul, discrètement, à ta façon. Très peu discrètement tout compte fait. Tu l’imagines se trémousser dans des sous-vêtements façon Catwoman. Longues griffes au bout des doigts. Acérées pour traquer ses ennemies. Vraiment. J’sais pas encore si tu serais en train de rire ou plutôt à dresser le capitaine face à une scène comme ça. Braxton, c’est ta pote. Celle que t’invites au parc pour se balancer des boules de neige en pleine gueule. Celle avec qui t’irais faire du sport. Ou que t’inviterais aller voir un match de foot. Loin d’imaginer l’inviter dans un restaurant, romantique aux gouts de luxes. Tu l’attends. Appuyé contre un arbre aux couleurs hivernal. Tu patientes attendant de repérer ton amie arriver. Une boule de neige entre tes doigts, parfaitement ronde. Parfaitement parfaite. Tu relèves tes yeux bleus en direction de quelqu’un en approche. Elle. C’est elle. Toujours aussi charmante, de loin. Les longues jambes à peine dissimulées sous ses vêtements bien plus épais que parfaitement moulants. D’un geste rapide, ton bras élance, la boule dans la continuité, visée vers elle, atterrit sur son épaule. Touché !

Je m'étais levé de bonne humeur ce matin, allé savoir pourquoi, pour une fois, je vais pas m'en plaindre, ça c'est sûr ! J'avais rendez-vous avec Jorden, MON Jorden. Une envie pressante de sortir, de le rejoindre, d'admirer ce paysage parfaitement blanc, la neige n'avait cessé de tomber ces deux derniers jours pour notre plus grand plaisir des yeux. C'est comme si elle avait recouvert toutes les mauvaises choses de son teint lumineux et glacé. J'enfilais des vêtements chauds pour affronter le froid, j'étais pas du genre douillette mais là, les températures étaient vraiment trop basses, j'en tremblais déjà juste en me changeant ce matin. J'arrivais finalement à Manhattan avec quelques minutes de retard comme d'habitude, la ponctualité ne faisait pas du tout partie de mes principes. Les mains dans les poches pour les protéger du froid. Merde ! J'viens à penser que j'ai complètement oublié mes gants, putain ! Je marchais rapidement jusqu'à notre lieu de rendez-vous, j'avais à peine eu le temps de chercher Jorden des yeux que j'me recevais une boule de neige sur l'abdomen. Je sursautais légèrement en fermant les yeux, la boule s'écrase en s'explosant en tout petit morceau, laissant quelques traces de l'attaque sur mon manteau. Je souris en entendant la voix de Jorden un peu plus loin, posté sur son arbre, je secouais mon manteau pour dégager les derniers flocons pas encore fondus tout en me rapprochant de lui. Je galérais à marcher, là-dedans, c'était l'horreur, j'étais même déjà fatigué ! - Pas mal, mais c'est un coup bas, je suis déçu Monsieur Montgomery ! Je souriais en le prenant dans mes bras quand j'arrivais enfin en face de lui. Ses yeux d'un bleu océan ressortaient encore plus, ses lèvres rosées et, ses dents blanches il avait une tête d'ange qu'on aurait envie de manger.. - Comment ça va ?! Je lui adressais un large sourire avant d'me baisser pour faire une mini boule de neige discrètement. J'avais déjà ma petite idée de vengeance derrière la tête mouhaha ! Je me relevais enfin, tenant la boule dans ma main dissimulée derrière mon dos. Je m'approchais de Jorden pour lui faire un bisou sur la joue mais, avant ça j'attrapais son col et balançais la neige à l'intérieur, finissant par plaquer mes lèvres à sa peau comme pour me faire pardonner d'avance. - J'ai tout d'suite senti que tu avais un peu chaud, c'était pour ton bien, promis ! Un petit sourire en coin et mon air enfant collé au visage, j'me sentais bien avec Jorden. Je trouvais la nature de notre lien un peu complexe d'ailleurs, il était le meilleur ami de Nate mais, parfois j'avais l'impression que tous les deux on aime tâter le danger d'un jeu de séduction..

Un coup bas. Ou le début d’un jeu. Un stupide jeu de celui qui ferra la plus belle boule. Qui la jettera la mieux pour viser l’autre. Toucher. Gagner. La jeune femme se glisse dans tes bras. Quelques instants. Corps à corps. La chaleur qui s’en dégage à peine pour te réchauffer. Le menton reposé sur le haut de sa tête, chevelure blonde qui t’éblouirait presque avec les reflets de la neige, du soleil. Rayon de soleil prend tout son sens, avec elle. Pas mal, mais c'est un coup bas, je suis déçu Monsieur Montgomery ! Tu ricanes, tes mains jointes dans son dos, légèrement reculé pour arriver à admirer son visage aux traits fin, aux traits presque parfaits. J’suis déçu que t’es pas riposté madame la tigresse ! Faut dire qu’elle ne t’a pas habitué à rester sage face à une attaque. Une vraie duracelle, cette meuf. Elle se recharge trop vite comme pille. Mais ça t’fais bien marrer. Trouver quelqu’un avec le même système d’endurance dans la débilité, c’est quand même pas mal. Ma vie c’est illuminé quand j’tai vu arrivé au bout du chemin, l’envolée de pigeon qui sublimait ton pas élancé, c’était trop bien vraiment ! Ma vie est géniale ! Tu mimes d’une main les oiseaux qui se sont envolés comme des colombes absolument pas gracieuses. T’as l’air bien con. Toi, tes oiseaux. Elle se rapproche de toi de nouveau. Dangereusement sans que tu ne cherches à t’opposer à se rapprochement. Un sourire presque pervers sur tes lèvres quand elle dépose un modeste baisé sur la joue. HAAAAAAAAA ! Tu te tortilles dans tous les sens, de bas en haut, essayant de retirer vite ton col de ta peau, mais la neige descend, toujours plus bas rafraichir ta peau qui se trouvait si chaude contre elle, quelques secondes plus tôt. C’est froid ! C’EST FROIRD ! De la neige oui. J'ai tout d'suite senti que tu avais un peu chaud, c'était pour ton bien, promis ! Tu te redresses d’un coup, fixe, un petit sourire qui masque la douleur causée par le froid. Okay, tout va bien. Tu retires lentement ton manteau, laissant que le t-shirt trempé qui te colle à la peau, les muscles moulés par celui-ci. C’est vrai que ouuuuuh. C’est very hot par ici ! J’suis trempé à cause de toi, regarde ! Tu l’as taquine tu l’as cherche. C’est le but. Tu veux t’amuser, un peu. Inconsciemment t’en profite même pour la draguer.