BIENVENUE A TOUS SUR THE OTHER SIDE ! Nous sommes heureux de vous accueillir sur cette deuxième version, les nouveautés se trouvent ici, n'hésitez pas à poster à la suite.
Corps, bercé, jeté parmi la foule à danser. Transporté, ailleurs. Fond musical, vibrant sur mes tympans, vibrant mon corps entier, organe, après organe. Cette musique, pathétique. Commercial. Ces quelques notes jouées par un ordinateur, prétextant être de la vraie musique me dégoutent, m’entraine en même temps. Quelques verres. L’alcool dans le sang. J’ai pas mangé. Manger c’est triché. Cette impression si subtile de vivre sous l’effet des tremblements, de la sono. Les gens, qui m’apportent que trop peu d’attentions pour me laisser bouger librement. J’men fou. De tout. De rien. Je veux danser. Bouger mon corps. Danser. Sirène parmi la masse. Masse noire, senteur épicée. Salade tomate oignon. Vodka coca. La sueur. Cette ambiance crade qui me colle à la peau. Cette ambiance qui balance le boom boom de mon coeur. L’adrénaline de se sentir enfermée. Dans le presque noir. Liberté. Turn up. Je ne réfléchis pas. Bougeant mes hanches, de gauches à droite, bras en l’air. Le bout des doigts qui caressent gentiment l’air chaud qui plane au-dessus de nous. L’air sale. L’air enivrant. Comment s’arrêter. Pourquoi continuer. Mes bras, balancent, brassent l’atmosphère. Chercher à comprendre. Tenté de se retenir, impossible. Vulgaire pantin livré sur les pas de la débauche. Comme ce soir. Comme tous les soirs. Je suis entrainée. Seulement emboitée dans le pas. Sexy. Peut-être. J’men cogne. J’suis pas la pour aguicher le mâle prédateur venu pour chercher de la femelle à fourrer. Mes yeux se ferment, laissant planer cette bulle. Contre le monde. Contre les gens. L’alcool. Ce connard de shooter de trop. Coule dans mes veines. Tue mon cerveau. Squat mon foie. Iris bleuté scintillant par les lumières vives, colorées de la boite. Regard mené sur cet homme accoudé au bar, en face de moi. Son regard accusateur sur mon corps. Je souris. Je joue. Provocatrice. Je continue de danser, sans quitter son emprise. Capter son regard.
Un samedi soir comme les autres et comme tous ceux à venir. Tu le sens, tu le sais, elle sera là ce soir. Elle n’a pas le droit de ne pas être là, tu lui en voudrais et finirais pas t’envoyer en l’air avec la première venue ; ce qui n’est pas ton genre. Non, c’est toi qui choisis la fille. T’es un chasseur, un chasseur alcoolisé mais un chasseur quand même. Pilier de bar avec tous ces verres vides devant toi, tu regardes partout où elle pourrait être. Les nouvelles têtes ? Tu ne les remarques pas. Non, tu cherches celle que tu veux depuis quelques semaines. Enfin, tu l’aperçois. Là, au milieu de la piste, elle danse seule comme jamais personne n’a dansé. Ses hanches délicieuses se balancent de gauche à droite sur le rythme endiablé de cette musique faite de boom boom assourdissants. A-t-elle seulement conscience de ce qu’elle fait aux hommes ? Oh oui, certainement. Un sourire se dessine sur le coin de tes lèvres tandis que tu avales cul sec le reste de ton énième verre d’alcool. Vos regards se croisent, putain. Et ne se quittent plus. L’effet qu’elle te fait se voit à la bosse déjà formée dans ton pantalon, et tu t’en fou. Bordel. Remets m’en deux. lances-tu au serveur qui s’affaire déjà à te servir. Tu attrapes les deux boissons alcoolisées et te dirige vers la jeune femme, sans jamais la quitter du regard. J’ai pensé qu’à force de danser comme ça, vous deviez avoir soif. lui dis-tu près de son oreille en lui tendant le verre que tu venais de commander. Elle ne s’arrête pas de danser pour autant, elle ne s’arrêtera jamais, tu le sens.