I'm sexy, we know it, so what's the matter ? ❝ Enzo. ❞

J’en avais marre, assez de ses semaines longues et éprouvantes. Je n’ai de la tête que pour mon travail et mes cours, les seuls choses de ma vie dans lesquels je m’investis à fond. Alors ce soir, j’ai décidé de me lâcher, de laissé s’évader tout mon sérieux et de me montrer aussi folle que jamais. Je suis de nature délirante et spécialement amusée par la folie, mais ce soir, je me suis bourrée la gueule. Oui, je me suis défoncée la tête. Alors j’en ai profité, j’ai profité de cette situation pour faire une chose qu’on m’a demandée de faire et accomplir mon bizutage. Je suis venue avec quelques amis ce soir, et je me suis rapidement éclipsé dans les toilettes afin de me changer. J’ai du prendre 20 minutes à essayé de mettre ma tenue de policière plus que sexy. Je n’ai pas le choix, je dois le faire. Je suis quelqu’un de digne, et j’ai honte d’être sur le point de me balader dans cette tenue, devant tant de monde. J’ai également honte de donner une image pareille aux femmes policière, telle que moi. Mais que voulez-vous, quand il faut y aller, il faut y aller. Perchée sur mes escarpins, un haut de policière sexy, mes propres lunettes de soleil et mon képi, également munis d’un short en cuire noir moulant et d’un collant sensuelle, je retourne dans le bar. Je n'ai bien sure pas oublier la ceinture, à laquelle est accroché un faux flingue et un bâton tactique. J’avais prévenue le propriétaire de ce que j’allais faire, et il était parfaitement d’accord, pensant que ça lui ferait une bonne pub. Mouais, s’il le dit. Je suis tellement prise par l’alcool que je n’ai aucune gêne, aucun malaise. En temps normale, je serais entrain de cacher chaque parcelle de mon corps en tirant sur mes vêtements, aussi sexy que je puisse être. Mais en ce moment, je ne me contrôle pas. J’approche de la première personne que je vois, et par chance, c’est quelqu’un que je connais, un ami. Tant mieux, je m’en voudrais moins! J’approche d’Enzo assied sur le divan, d’une démarche plus que sexy. Un rouge à lèvre pétant sur mes lèvres, je retire mes lunettes permettant un regard plus que perçant de se jeter vers lui. Je colle mes genoux aux siens tout en sortant la poitrine. Un sourcil sexy levé, je retire mon képi et défais à la fois mon chignon, laissant mes cheveux se défaire dans l’air. Bref, tout ce qui est supposé marquer le début d’un strip tease signe mon show. Je ne me rends même pas compte de la connerie que je suis entrain de faire. Je suis tellement à fond dedans, que je ne réalise pas les mouvements de hanche dont je fais preuve. Je gigote au rythme de la musique qui explose dans tous le bar. Des regards se tournent vers moi, et je me sens sexy. Voilà tout. Je ne fais même pas attention à la réaction que pourrait avoir Enzo, que je me penche vers lui avant de déclarer, un regard qui se veut toujours aussi provocant. « Tu m’paye un verre ? » Je l’ai dis d’une façon qui se voulait plus que séductrice, mais par la suite je n’ai pas pu m’empêcher d’exploser de rire. Je me laisse tomber sur le divan, juste à côté de lui, ne pouvant m’arrêter de rigoler, une main amicale qui se pose sur le torse viril de mon ami. L’alcool me fait du mal. Plutôt dure à avaler pour une flicette.

Sombre est la nuit, aujourd'hui, comme pratiquement tous les autres jours de la semaine, tu as décidé de sortir, sortir pour t'aérer la tête, sortir pour faire la fête, sortir pour te déchirer, comme à chaque fois. Tu étais né pour ça, être une épave, quelque soi le jour ou l'heure de la journée et ce n'était clairement pas ton boulot à l'université qui allait t'en empêcher, tu n'étais pas du genre à te focaliser sur ta futur carrière, même si tu souhaitais réussir, tu n'en faisais guère ta priorité. Il faut dire qu'avec tout le pognon de tes parents, tu risquais de pouvoir vivre jusqu'à la fin de tes jours, bien aisément. Tout en considérant que la fin pourrait être plus proche que ce que beaucoup pensent. Pour toi, la vie n'a pas réellement de but, excepté la mort. On est né pour mourir, tel est la phrase que tu te répètes. Alors tu essayes de passer outre les difficultés de la vie et tout ses obstacles, tu essayes de ne plus repenser à ce qui s'est passé il y a six ans et tu te défonces pour ça.

Philadelphie était une ville plus ou moins attractive, il n'y avait clairement pas grand chose à faire, c'était plutôt une ville de substitution à New-York, mais tu avais décidé de les accompagner, ces pseudos amis que tu as. Tu sais que tu ne pourras jamais faire réellement confiance aux gens, mais tu te laisses tout de même guider à travers les sombres ruelles d'une ville qui doit bien envier Manhattan. Un bar, tu te poses dans un bar avec eux, tu ne vois pas de grandes façades lumineuses, ni de portier ou serveur en activité, tu n'entends que la musique, plus ou moins forte. Tu ne vois pas un grand centre d’intérêt en ce bar. Ils devaient pas vraiment faire de bons chiffres, destiné à la classe moyenne probablement, tu ne te sens pas réellement à l'aise. Faut dire que tu as plus l'habitude des bars guindés que ce truc miteux dans lequel tu te trouves actuellement. Mais tu ne fais pas de réflexion, tu n'es pas du genre à parler tout court en fait. Plutôt discret, tu les suis juste pour ne pas te sentir trop seul, même si cela ne te dérangeait pas vraiment à une époque. Enfin bref, tu poses tes fesses sur un fauteuil, plus ou moins confortable et commandes un premier verre, tandis qu'une de tes potes est en train de se barrer au toilette. Tu détournes tes yeux d'elle pour te concentrer sur ton verre, un liquide transparent s'y trouvent, de l'eau ou de la vodka, le mystère pouvait être entier. Juste la forte odeur qui s'en dégageait pouvait faire deviner que ce n'était guère de l'eau. Tu prends un première gorgée, c'était du bas de gammes. Bien triste, mais peu cher, ce qui par ailleurs explique la pauvreté en goût de cet alcool.

C'est à ce moment là que tu vois Eva, sortir des toilettes, y a quelques minutes elle était en tenue plus que descente, la voilà de retour, moins habillé, plus sexy, bien moulant. Tu peux pas vraiment détacher tes yeux d'elle. Tu as comme un petit choc, tu l'avais jamais réellement vue comme ça depuis que tu la connaissais. Ouai, clairement, c'était une bombe, mais lui dire te ferait bien trop mal. Tu n'es pas réellement le genre de type à faire des compliments aux autres. Tu le gardes pour toi.

C'est là qu'elle débute une sorte de show, c'est assez gênant quand même, tu affiches une mine interrogative. C'était assez étrange comme situation, tu étais un peu mal à l'aise, c'était pas dans ses habitudes de faire ça, du moins pas avec toi. Tout ce qu'elle fait quand tu n'es pas avec elle, ne te regarde absolument pas, puis surtout ça ne t'intéresse guère. Elle te demande de lui payer un verre, là tu sais pas vraiment quoi répondre, tu restes un peu hébété, faut dire que le second verre de vodka était en train de monter, puis t'avais bu avant de venir, ce qui n'arrangeait rien à ta clairvoyance. Mais tu ne vas pas refuser de payer un verre à quelqu'un, tu aimes montrer que tu as de l'argent, tu ne t'en cache pas vraiment. Tu lui sors d'un ton plutôt posé pour une fois '' Ouai si tu veux. '' tu fais une petite pause. ''Il t'arrive quoi là ? T'as pété les plombs ou ça se passe comment ? '' tu souris, un des rares que tu produits ces derniers temps. ''Tu t'habilles comme ça au boulot ? Non parce qu'on s'inscrit où pour rentrer à l'école de police ?'' plaisantes-tu. Pour une fois que tu n’envoies pas quelqu'un chier. C'était limite un miracle, mais la soirée ne faisait que commencer et elle réservait quelques surprises encore.

J’ai littéralement craqué. Je devais le faire, je devais enfiler cette tenue sexy et provocante, et je l’ai fais sans aucune gêne, sans aucun malaise quelconque. En temps normale, j’aurais rougis, j’aurais perdu tout mon sang-froid au moment même où je serais sorti des toilettes. Mais l’alcool qui navigue dans mes veines apporte à mon corps une certaine adrénaline certaine. La folie me monte à la tête comme jamais. J’avais laissé mon ami quelques minutes, et je suis revenu à lui comme il ne m’avait jamais vu. Tout est dans le regard d’ailleurs. Il ne m’a pas lâché des yeux à mon arrivée, visiblement surpris face à une arrivée fracassante plus qu’inattendue. Je dois me sentir flatter ou cochonnement matée ? Les deux peut-être. Quoiqu’il en soit, je sais que mon ami n’est pas friand de ce genre d’endroits, alors si je peux rendre le moment plus agréable pour tout le monde, sans dispute, sans cris et pleurs, alors je vote pour. Il boit autant que moi, alors nous ne sommes pas à l’abri du danger, quel qu’il soit. Avec un peu d’alcool dans le sang, ça peut dégénérer très vite, comme ça peut être tendre. Avec nos deux caractères, on ne sait jamais.

A présent à ses côtés sur le canapé, plié de rire comme jamais, il accepte de me payer un verre. Sérieusement ? C’était une plaisanterie, je refuse qu’il me paye un verre ! Cependant je peux remarquer qu’il sourit, qu’il est amusé, et ça me fait extrêmement plaisir, à un point où je ne réussis pas à me défaire de mon propre sourire. La soirée ne se passe pas si mal en fin de compte, mis à part les regards de tous ses pervers actuellement entrain de me mater de la tête aux pieds. Je leur jette à chacun des regards très peu approbateur. « Je plaisantais pour le verre. » Dis-je sérieusement en tapotant à nouveau amicalement contre son torse. Je récupère ensuite mon ponch précédemment laissé ici, avant d’en boire une gorgée. Je suis d'ailleurs plutôt amusée par les propos de Zozo. « Et non, malheureusement c’est exceptionnel, et ils sont d’ailleurs tous entrain d’en profiter. » Dis-je à la fois amusée et gênée en portant à nouveau mon regard sur un troupeau d’hommes en chaleur. Après avoir porté le mélange alcoolisé à mes lèvres, je le repose sur la petite table face à nous, et étale par la suite mes longues jambes de façon à croiser mes chevilles à celles d’Enzo. Rien de bien spécial, je veux juste étirer mes jambes. Et puis je suis saoul, alors je fais des trucs sans raison dîtes vous. « Mais t’as raison, tu devrais rentrer dans la police; une tenue comme la mienne t’irait tellement bien ! Et puis comme ça tu pourras me mettre les menottes..! » Dis-je avec taquin tout en portant mes yeux du haut vers le bas de son corps, un sourcil levé. Je n’ai bien sure pas oublié de désigner les menottes accrochés à ma ceinture. Puis je me remets à rire. Je joue. Je joue avec les mots qu’il a utilisé rien que pour l’embêter. Je parle évidemment de la tenue que j’ai actuellement sur le dos, puisqu’il en semble très intéressé. Puis à force de jouer les femmes séductrice, mon cerveau se met à embellir tout ce que je vois; et bien que la musculature et le corps d’Apollon de mon triste ami soit de naturel sublime, durant l’escapade de mon regard plaisantin sur lui je n’ai pas pu m’empêcher de penser que ce soir, il a fait fort. Comme s’il avait décidé d’être canon ce soir quoi, t’es conne Eva. Je sourie, ravis de passer une soirée comme celle-là, ravis de m’être lâcher sur l’alcool et de ne pas m'engueuler avec lui. Du moins pas pour le moment.