like children fighting for a piece of cake Δ jill&timéo

Ce matin à la villa, c'est plutôt calme. Ash avait rendez-vous avec je ne sais plus qui, Azur est soit en cours, soit à la bibliothèque, Maël dort encore à poings fermés et Théo n'a pas eu l'air d'avoir envie de pointer son nez ici. Oui, je sais que pour Ash et Azur c'est assez approximatif mais je n'y peux rien, je n'ai pas le cerveau du blond de la bande moi ! Je ne peux pas tout retenir du premier coup ! J'écoute, ça rentre par une oreille et ça ressort par l'autre... L'essentiel a retenir, c'est que je suis le seul énergumène réveillé et présent dans cette immense villa, assis dans le salon, ma guitare à la main, bafouillant quelques paroles sur un bout de papier. Comme si l'inspiration allait me venir d'un coup ! Comme si j'étais l'auteur du groupe ! Hé oh, si on ne peut même plus se permettre de rêver quand on est tout seul, je ne sais pas où va le monde. Je suis donc concentré dans mes écrits et surtout sur mes cordes que je torture gentiment, laissant une mélodie plutôt douce en sortir. J'étais concentré, j'étais calme, j'étais heureux, détendu et seul. Jusqu'au moment où quelqu'un sonne à la porte. Qui est-ce, encore ? Cette villa a des allures de moulins la plupart du temps, je vous assure ! Nous avons la " chance " de ne pas être encore harcelés de fans mais le label ne se prive pas pour nous envoyer toutes sortes d'agents, tout comme mes chers colocataires ne se privent pas pour inviter tous les amis, oubliant les invitations le moment venu. Bref, je me retrouve souvent à ouvrir la porte et à taper la discussion à des inconnus sur le paillasson. Une chance pour eux que je sois du genre à aimer parler !

Je pose alors ma guitare sur le canapé, et me lève nonchalamment pour aller ouvrir à cette mystérieuse personne. Ah. Mince. J'aurai mieux fait de rester coucher moi aussi. Jill. La blonde de Théodor. La séduisante voisine d'en face. La squatteuse de première quoi ! Je passe instinctivement ma main dans ma crinière, triturant mes bouclettes alors que je lui lance, toujours appuyé contre l'encadrement de la porte : " Hé, Jill... Tu vas bien ? Je peux faire quelque chose pour toi ? Tu voulais voir quelqu'un en particulier ? " Bref, t'es là pour câliner mon Théo ou parce que tu n'as plus de farine pour faire tes gâteaux ? Dans les deux cas, j'aimerai avoir la réponse assez vite. Mais étant un garçon au naturel gentil, je ne peux m'empêcher de lui ouvrir avec un léger sourire aux lèvres, faux certes mais sourire quand même. Allez joli coeur, abrège et ne me dis pas que tu veux Preston.

Ce matin, Jill avait du temps devant elle. Alors quitte à se lever tôt pour le dépenser à quelque chose d'utile, autant faire quelque chose qu'elle appréciait. Soit, fouiner un peu partout pour trouver ce qu'il lui manquait dans la rédaction de son futur article qu'elle avait du mal à boucler, c'est vrai. Mais peut-être que cette sortie matinale lui redonnerait l'inspiration, qui sait. Enfin bref, ses cheveux blonds attachés en une queue haute tout simplement parfaite, un jean taille haute accompagné d'un joli pull de couleur pourpre, le tout recouvert par un trench-coat qui allait à merveille avec sa nouvelle paire de bottes, elle était fin prête pour sortir. Mais une fois arrivée en bas de l'immeuble, un coup d'oeil vers la droite la fit changer d'avis. Ou plutôt, retarder ses plans. Voilà, c'était ça, juste retarder ce qu'elle avait à faire de... hum, disons une demi-heure, peut-être moins, peut-être plus. De toute manière, elle n'avait pas de rendez-vous pour une interview ou quelque chose d'autre, tout ça se faisait au feeling, alors il n'y avait pas de raison particulière de se dépêcher. Un petit tour dans la maison d'à côté, pour voir si ses voisins étaient là et un en particulier - parce que oui, dans le lot, il y en a certains qu'elle n'avait pas forcément envie de croiser de si tôt - rien de plus, rien de moins. Avançant d'un pas déterminé, elle déposa son doigt sur la sonnette avant de s'appuyer contre le mur, un fin sourire aux lèvres. Si tous ne vivaient pas là, Jill était certaine qu'il y avait au moins une personne et même plus à l'intérieur. Parce que cette baraque n'était jamais vide, sauf quand ses habitants étaient en concert, mais ce n'était pas le cas en ce moment, sinon, elle serait au courant. Après tout, elle n'était pas leur voisine pour rien.

Le sourire qu'elle arborait se transforma en petit air narquois lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître le petit Jenkins - pas qu'il soit petit, mais la Beauchamp le considérait un peu comme l'enfant de la bande, allez savoir pourquoi. "Salut... Timéo." dit-elle en plissant légèrement les yeux tout en l'observant. Il avait toujours ce petit air innocent sur son visage souriant, débordant de naïveté. C'était à se demander si son esprit était connecté au monde des bisounours. Si ça se trouve, il croyait même encore au père Noël, écoeurant. Il faudrait qu'elle en touche deux mots à Théodor tiens, lui pourrait sûrement faire quelque chose. D'ailleurs, en parlant du jeune homme, c'était lui qu'elle venait voir. "Dis-moi, est-ce que Théodor serait là par hasard ?" Hasard était un bien grand mot, quoique, finalement, c'était vrai. Ils n'avaient pas prévu de se voir mais parfois c'est ce qui pouvait être le mieux non, ne rien prévoir, juste suivre son instinct ? Alors, sans même attendre la réponse du garçon, elle posa une main sur l'épaule de Timéo tout en passant la porte avant de s'arrêter dans le hall d'entrée. Elle sans gêne ? Pas du tout. C'est juste que, depuis le temps, elle avait l'habitude alors par moments, elle avait tendance à se croire comme chez elle, voilà tout.

La peste. La garce. La blonde par excellence. Grande, élancée, charismatique, distinguée, élégante, avec des airs de princesse, un compte en banque d'héritière et un regard malicieux. Jill correspond au cliché complet de la blonde, surement aussi bien que je corresponds à celui du bisounours. Je suis adorable, je suis mignon, j'ai une gueule d'ange et un cruel manque d'affection. Je suis un bisounours et elle, une peste, c'est comme ça. Et pourtant, depuis plusieurs mois, depuis mon emménagement ici, c'est presque comme si nous devions cohabiter vu le nombre d'heure qu'elle passe ici. Si elle ne pointe pas son nez dans le salon durant 48 heures, ça devient suspect. Je me demande d'ailleurs à chaque fois comment cela se fait qu'elle n'a pas encore les clés ! Et comme à son habitude, elle joue la fille supérieure. Enfin... Elle daigne me saluer ! Avant de me pousser certes, mais au moins elle m'a salué avant et ça oui, c'est presque un exploit. Mais elle est comme ça et je crois que je ne lui en veux même pas. C'est mon côté trop naïf, je le sais. J'ai cette fâcheuse habitude à toujours voir le bien dans la personnalité des gens et Jill n'échappe pas à la règle. C'est pour ça que je ne réagis même pas quand elle pénètre chez nous et esquisse même un sourire, amusé par la situation en refermant derrière moi. Cette fille est un phénomène.
Mais mon sourire s'échappe assez vite quand elle prononce son prénom. Ce prénom. Théodor. Encore et toujours, Théodor. J'aurai du m'en douter. Ok, à vrai dire, je m'en doutais. Mais j'ai toujours espoir qu'elle l'oublie... Idiot, n'est-ce pas ? " Le hasard ne fait pas toujours bien les choses apparemment... Il n'est pas là, désolé. Tu veux que je lui dise que tu es passé peut-être ? Que je lui laisse un message pour toi ? " Bah oui, parce qu'il est quand même à moi et avec moi avant d'être avec elle, faut pas qu'elle l'oublie ! Est-ce vrai ? Je n'en sais rien mais dans ma tête ça l'est totalement. Et puis ça me permettrait aussi au passage de savoir ce qu'elle lui voulait à mon Théo. Même si je doute fortement que la blondinette me dise quoi que ce soit sur ces intentions avec le chatain. Quoi que... Ce n'est pas plus mal suivant ce qu'elle avait derrière la tête. " Hm.. Tu veux un truc à boire ou tu vas repartir aussi vite que tu es venue vu que ton prince charmant n'est pas là ? " Serait-ce une once de jalousie et de mesquinerie qu'on entend dans la voix du jeune bisounours ? Et bien oui, totalement. Je souris, je suis gentil, je fais des calins, mais je ne partage pas. Méfiez vous quand même, ce sont les plus calmes qui cachent le mieux leur jeu...

Regardant tout autour d'elle, en haut, en bas, à droite, à gauche, comme si c'était la première fois qu'elle pénétrait dans cette villa, Jill affichait un petit sourire satisfait - ou amusé, les deux se ressemblaient assez étrangement - sans vraiment savoir pourquoi. C'était dans ses habitudes, c'est tout. Se tournant à nouveau vers son voisin lorsque celui-ci lui expliqua que Théodor n'était pas là, la blonde se contenta d'abord de croiser les bras, avant de plisser légèrement les yeux tout en regardant le garçon. Euh, il le faisait exprès ou il était vraiment tout le temps comme ça ? Il s'attendait à quoi, à ce qu'elle ne verse des larmes parce que celui qu'elle avait espéré trouver ici n'était pas là ? Si c'était le cas, Timéo avait tout faux. À vrai dire, elle s'en fichait presque que son ami ne soit pas là, ça n'était pas comme si elle devait absolument lui parler ou qu'ils avaient rendez-vous... La Beauchamp avait simplement tenté sa chance puisqu'elle avait un peu de temps devant-elle, si on pouvait dire ça comme ça. Donc non, il n'y avait aucun message à faire passer, si ça avait été le cas, elle avait son numéro de toute façon, mais peut-être que ça, Timéo ne le savait pas. Après avoir toisé le garçon un instant, elle sourit à nouveau - et c'était bien par amusement cette fois, avec une de pointe narquoiserie - en haussant légèrement les épaules. "Je n'ai pas besoin de lui pour respirer, tu sais." Elle marqua une courte pause avant d'ajouter : "Je passais juste dans le coin... Et j'ai son numéro de toute manière." L'expression était mal choisie mais c'était pourtant la vérité. Qu'il la croyait ou pas, ça Jill s'en fichait, ce n'était pas son problème. De toute manière, ça ne le regardait pas, ce qu'elle lui voulait, à Théodor. Et il était sûrement trop jeune pour comprendre quoi que ce soit de toute manière. D'ailleurs, il avait quel âge ce gamin, seize ans ? Dix-huit peut-être, ça restait vraiment jeune dans tous les cas, pour trainer avec des étudiants de vingt-deux ans et plus. M'enfin, là n'était pas le sujet. "Hum, pourquoi pas... si ça peut te faire plaisir." Voilà qu'il lui offrait un verre, ça devenait étrange. Encore plus maintenant qu'il lui parlait de... prince charmant. Voilà, elle avait raison, cet enfant croyait encore au père-noël, c'était une évidence ! Et c'était définitivement ridicule. "Désolée de te décevoir mais je ne crois pas au prince charmant. Mais... tu m'as l'air bien au courant de certaines choses... Je peux savoir ce qu'on t'a dit ?" Ouais, ouais, elle pouvait comprendre que Théodor aille se vanter de ses privilèges, mais ça l'étonnait quand même qu'il aille mettre tout le monde au courant. Ce n'était pas comme s'ils étaient ensemble, après tout. S'avançant finalement dans le salon, Jill remarqua que l'endroit était bien trop calme à son goût. C'était donc pour ça qu'il lui offrait quelque chose à boire ? Parce qu'il se sentait seul ? Humpf, pauvre chou. "Pourquoi tu es tout seul ? Ils t'ont tous abandonné, c'est ça ?" Et par abandonner elle voulait vraiment dire abandonner, comme lorsqu'il s'agissait d'un chien ou bien d'un enfant. Sympa la comparaison, je sais.

Elle n'a pas besoin de lui pour vivre et elle a son numéro mais ça ne l'empêche pas de venir taper à la porte pour le voir, lui et seulement lui. Ca serait trop compliqué d'envoyer un sms avant pour savoir s'il est à la villa pour éviter de venir embêter les autres mecs qui n'ont rien demandé ? Bien sur que ça serait trop compliqué parce que ça la ferait clairement passer pour la fille accro, ce qu'elle n'accepte pas d'être. Ce qu'elle n'assume pas. Pourtant, Jill, elle n'en a rien à faire de nous. Mais elle est dans le salon un jour sur deux. Pourquoi ? Théodor est la seule et unique raison valable. Mais bon, n'allons pas se prendre la tête là dessus, au moins on parle du beau gosse tous les deux, au mieux on se porte je crois. " D'accord d'accord ! C'est pas comme si tu pouvais oublier l'adresse hein..." Malheureusement... Je ne suis pas du genre à ne pas aimer les autres, à avoir ce ton dédaigneux, et pourtant, avec l'héritière qui vit en face, ça a toujours été le cas. Je n'aime pas cette fille. Ou plutôt, je ne supporte pas sa présence. Je n'ai rien contre elle, son caractère m'amuse même parfois, mais sa présence entre les murs de notre villa m'horripile. Elle n'a rien à faire là. Mais encore une fois, elle ne semble pas avoir l'envie de quitter les lieux. " Désolé, on nous apprend la politesse dans les familles modestes et offrir à boire en fait partie. " Vous voyez ! Je ne peux pas m'en empêcher avec elle !

Voilà que le sujet Théo revient sur le tapis. C'est fou comme il n'est jamais bien loin le brun. Toujours dans les parages, toujours dans nos têtes. Et sa question me fait rire. Clairement rire. Rire que je ne peux pas retenir d'ailleurs. " Sérieusement Jill ? T'essaye vraiment d'avoir des infos sur ce que pense Théo' en me les demandant à moi ? On n'a pas eu besoin de me dire quoi que ce soit, ça se voit. T'as la langue qui pend quand il passe et les pupilles qui se dilatent. Si si, j'te jure ! " Et elle le suit à la trace, et elle le réclame, et elle en parle. N'essaye pas de me la faire à l'envers Blondie. J'suis un gamin, j'suis un bisounours, mais j'suis pas aveugle.

Elle fait donc ses pas habituels dans la villa, exactement comme si elle se trouvait chez elle et me demande si les autres m'ont abandonné. Non non, ils se cachent sous le canapé, blonde. Bien sur qu'ils ne sont pas là, tu le vois bien non ? T'entends pas ce silence pesant que ta voix vient briser ? Pfff, elle m'énerve. " Ils ont eu un meilleur pressentiment que moi, ils ont du sentir que tu arrivais ! Si tu veux rester ici, tu vas devoir te contenter du gamin comme seule compagnie, désolé ! ' Gamin. Et oui, gamin. Elle aime m'appeler ainsi et me voir ainsi. Autant rentrer dans son jeu, non ? " Mais si tu veux partir, je ne te retiens pas ma belle ! " Ma belle. Mouais. Trop superficielle et trop princesse pour être appeler ma belle. Les garces sont pas de belles femmes, c'est dans mes principes. Je me dirige alors vers la cuisine, passant devant la blonde sans vraiment la regarder. " Tu bois quoi ? Vodka même à cette heure là ou pas ? " Et ça ne m'étonnerait même pas d'elle que ça soit le cas.

Les bras croisés, Jill continuait d'observer les lieux comme s'il s'agissait d'une incroyable découverte, prenant bien soin d'ignorer les paroles du garçon. Hum, s'il ne voulait pas la voir, il lui suffisait de le lui dire, là, tout de suite. Mais non, au lieu de ça, cet enfant préférait lui offrir à boire, ainsi que son plus grand sourire. Visiblement, il avait encore beaucoup à apprendre, c'était chose certaine. Mais soit, puisque c'était ainsi, la Beauchamp n'allait certainement pas prendre la porte, surtout alors qu'elle venait à peine d'arriver. Tant pis pour lui. Reposant ses yeux sur Timéo, elle pencha légèrement la tête sur le côté tout en souriant - faussement, bien entendu - avant d'ajouter : "Oh vraiment ? Et bien je suis ravie de l'apprendre ! Ça vous fait déjà une bonne chose pour vous." Son ton mêlait l'ironie à la moquerie. Elle exagérait, préférant en rajouter une couche suite aux paroles du garçon qui, comme pas mal de monde, pensait qu'elle n'était qu'une horrible riche méprisant tout et tout le monde. Ce qui n'était pas tout à fait le cas, en réalité. Mais ça, peu de monde le savait. D'accord, Jill pouvait parfois avoir un regard assez... critique sur les pauvres, mais pas à ce point non plus. La jeune femme n'était pas si méchante et insensible que ça, quand on parvenait à passer outre cette énorme carapace qui la protégeait. Enfin soit, là n'était pas le problème le plus important puisqu'il était clair que Timéo avait un problème. Non mais franchement, pour sortir de telles âneries, il ne devait pas du tout être au courant du cas Théodor. Ou alors, il avait tout compris de travers, parce que c'était à rire. D'ailleurs, la tower ne cacha pas son incompréhension face aux paroles du Jenkins. "Quoi ? Tu penses vraiment que si je voulais des infos je viendrais te les demander, à toi ?" Elle venait de faire quelques pas en avant, un sourire méprisant se dessinant sur son visage. "Je me fiche complètement de ce qu'il pense et à vrai dire - je le sais déjà. Mais toi, par contre... Tu te fais des films mon petit."  Elle ponctua ses derniers mots en appuyant légèrement sur l'épaule du garçon avec son index avant de s'avancer vers la télé. "Tu devrais arrêter de regarder des films à l'eau de rose, ça t'allait mieux les dessins-animés, tout compte fait." Nouveau petit sourire ironique et regard de garce, c'était plus fort qu'elle. Mais c'est que c'était tellement simple aussi, que la Beauchamp ne pouvait faire autrement. À croire qu'ils faisaient tous exprès de lui mâcher le travail à chaque fois. Heureusement, ça n'enlevait rien au plaisir que la jeune femme pouvait ressentir dans de telles situations. D'autant plus que Timéo semblait disons... en plus grand forme que d'habitude, ce qui ne le rendait que plus insolent que d'ordinaire. Ah ces gosses, tous les mêmes. Et après ça vient se plaindre parce que le père Noël n'a pas apporté le bon cadeau sous le sapin. Incroyable, vraiment. "Ahah, très drôle. Tu t'améliores, c'est pas mal..." Mais loin d'être suffisant. Il ne l'égalerait jamais sur ce point là, c'était chose certaine. Enfin, elle pouvait toujours saluer les efforts. "Hum... non. dit-elle en faisant mine de réfléchir avant de reprendre : "Je m'en voudrais de te laisser tout seul dans cette si grande maison." C'était une manière de découvrir le métier de baby-sitter, dans un sens. Job qui, soit dit en passant, Jill ne pourrait jamais faire. Il ne fallait même pas y penser. Elle en avait déjà assez avec Timéo comme voisin, même si finalement, ça l'amusait plus qu'autre chose. Aucune haine entre eux et ils le savaient, mais c'était loin d'être le grand amour non plus. "Pour qui me prends-tu ?" dit-elle en prenant un air faussement outré face au Jenkins qui avait le culot de la prendre pour une alcoolique ou du moins, de le sous-attendre. Croisant à nouveau les bras, elle ajouta : "Un verre d'eau suffira, merci."